"Est-ce que c'est dangereux de vivre à Madagascar?"
Je vous réponds que OUI bien plus dangereux qu'en France mais que si l'on fait attention tout se passe bien.
Avant de parler des actes criminels, je tiens tout d'abord à vous parler de l'insécurité routière!
Ici, à Tamatave, beaucoup de pousse-pousses et de scooters...donc la circulation n'est jamais fluide.
Il faut toujours faire attention car ici la règle c'est "Celui qui arrive en premier passe!"...et ne soyez pas surpris si en voiture vous vous faites doubler par la droite par des deux-roues, il faut avoir l'oeil partout.
Ici, les panneaux de signalisation n'existent pas ou peu.
Les conducteurs de scooter ont l'obligation de porter un casque, leur passager non...illogique.
Aussi la plupart des casques portés par les conducteurs de scooter sont des casques de chantier!! Imaginez donc en cas de chute la protection de ses derniers: nulle.
Les piétons traversent très souvent la route sans regarder! Deux ou trois fois nous avons failli renverser des malgaches qui à notre hauteur avaient décidé de traverser mais sans se retourner comme nous apprenons à nos enfants de regarder à droite et à gauche avant de traverser...
La nuit, les rues ne sont pas éclairées ou très peu par les éclairages publics! Les pousse-pousses n'ont pas de feux.
Bref, c'est un stress permanent et mieux vaut ne pas conduire et avoir un chauffeur si vous en avez la possibilité car il sera plus habitué que vous!
A Madagascar, parce que l'on est étranger on est forcément plus observé et pour les malgaches on a forcément beaucoup d'argent...
Donc il est à éviter de porter trop de bijoux, trop de vêtements voyants...qui pourraient donner envie.
Ne vous munissez pas de trop d'argent et préférez peut-être le mettre dans vos poches au lieu de porter un sac ou une sacoche qui tenterait les voleurs.
A Tamatave la journée il n'y a pas de problèmes, une femme peut se promener seule. Par contre la nuit, evitez.
A Tana la capitale, c'est plus dangereux de jour comme de nuit: vol à l'arraché, vol de voiture en jetant un serpent dans la voiture aux fenêtres ouvertes...
Ici la gendarmerie ne sert à pas grand-chose...alors ne comptez pas sur une éventuelle enquête pour retrouver les voleurs.
Les gendarmes passent beaucoup de leur temps à arrêter les camions pour qu'ils leur donnent un billet pour pouvoir repartir. Un jour, nous étions arrêtés et deux gendarmes sont venus vers nous à nous disons seulement "On a soif." En gros, cela voulez dire "Vous n'auriez pas un peu d'argent pour qu'on puisse se payer une bouteille de whisky?" Ils étaient déjà ivres.
Il y a beaucoup de misère alors les crimes sont très nombreux.
Rien de transpire car ici la communication est minime et les enquêtes très aléatoires....
Certes vous allez me dire "Comme en France...dans les banlieues par exemple c'est la guerre, il y a des crimes aussi" et là je vous répondrais "Non."
Dans ce pays, les vols sont très nombreux mais surtout les crimes sont barbares.
Ici, on tue un peu comme si cela n'était rien...et souvent à coup de machettes ou de kalach...
Ci-dessous, vous trouverez des exemples de crimes et délits qui ont récemment était perpétrés à Madagascar:
"Le mercredi 02 mai 2012 vers 14h 50, une forte explosion a été entendue près de l’Institut Français de Madagascar (IFM), jetant dans la stupéfaction les gens qui se trouvaient à proximité dont des commerçants. Selon l’information obtenue, une bombe a été placée sous la Suziki de la directrice de la médiathèque de l’IFM."
"Le mercredi 02 mai 2012 soir, le chauffeur d’un taxi Super 5 a été pris à partie par ses quatre clients sur la route d’Ambohitrimanjaka, précisément près du marché d’arts malgaches. Après l’avoir blessé, les quatre agresseurs l’ont jeté dehors et ont emporté sa voiture. Amis ayant effectué une mauvaise manœuvre, celui qui a pris le volant a perdu le contrôle de la voiture qui a fait une sortie de route avant de finir dans un plan d’eau. Les assaillants ont pris la fuite à pied. Un médecin qui passait dans les parages a évacué le chauffeur à l’HJRA."
"Le mercredi 02 mai 2012 dans la matinée, trois individus encagoulés munis de sabres et d’un pistolet factice sont entrés par effraction au domicile d’un épicier. Les intrus ont mis la main sur 500.000 ariary avant de prendre la fuite."
"Dans la nuit du lundi 30 avril 2012, une agression spectaculaire s’est produite. Cette attaque qui a visé deux orpailleurs s’est soldée par la perte d’une importante somme car lez préjudice s’élève à 200 millions d’Ariary mais aussi la disparition de 2kg d’or dont la valeur est estimée également à 200 millions d’Ariary. Les deux victimes, quant à eux, furent atteintes d’une balle respectivement au bras et à la jambe. Ils ont été envoyés à l’hôpital de Maevatanana. Trois étuis de fusil de calibre 7,62 ont été relevés sur les lieux. Les assaillants qui étaient au nombre de six, étaient munis de puissantes mitraillettes de type kalachnikov. Ils étaient vêtus comme des vrais militaires avec des pantalons de type camouflé, des vestes vert armé ainsi des casquettes de la même couleur."
"Le dimanche 29 avril 2012 vers 18h 15, un couple à bord d‘une moto a été attaqué par des bandits. Ils ont poignardé l’homme mais il pouvait s’échapper et sa femme a été touchée sur sa poitrine. Elle a été grièvement blessée. Ils ont fait main basse sur un sac contenu ses effets vestimentaires, une porte feuille contenue une somme d’un million d’ariary. "
"La dimanche 29 avril 2012 soir, un maire a été détroussé par quatre bandits. Ils l’ont poignardé à l’aide d’un objet pointillé et il a été inconscient. Il a délesté divers papiers et une somme plus d’un million d’Ariary."
"Dans la nuit du lundi 30 avril 2012, Houssen Ramosavelo, brigadier de police de 44 ans, a été sauvagement assassiné, alors qu’il accompagnait une femme. Deux individus armés de sabre l’ont charcuté."
"Dans la nuit du lundi 30 avril 2012, cinq bandits ont été arrêtés par les gendarmes suite à l’alerte donnée par les transporteurs. Les malfaiteurs écumaient la RN4 ; à Ankadimainty Mahitsy. Cette nuit-là, ils ont également eu l’intention de s’attaquer au camion qui transportait les gendarmes venus les arrêter. Trois d’entre eux ont été pris sur le fait et deux autres ont été arrêtés le lendemain matin."
"Le lundi 30 avril 2012, la station de pompage de la Jirama a été la cible d’un attentat à la grenade. L’engin explosif qui a été relié à une batterie et placé entre deux « pipe-lines’ n’a pas explosé."
"Le week-end dernier, des bandits armés avaient attaqué le propriétaire d’un cyber café. Ils ont fait main basse sur seize ordinateurs. Et ils ont tenté de violer la dame mais elle s’est défendue. Ils ont ouvert le feu mais aucune personne n’est blessée. Les GIR et les FIP ont y été arrivés pour intervenir."
"Dans la nuit du mercredi 25 Avril 2012, les six bandits ont laissé des empreintes indélébiles qui parquent à jamais leur passage d’Andavamamba à Antohomadinika, en passant par Andranomanalina et Ambodinisotry.
A Andavamamba, aux abords de minuit, alors que la plupart des gens suivaient le match opposant Bayern de Munich à real de Madrid, six individus armés de pistolets automatiques et de fusils, probablement des kalachnikovs, ont fait irruption à l’intérieur d’une maison. Dans leur fuite, ils ont emport tout ce qu’ils trouvaient à porter de main.
Juste après cette attaque, le foyer d’une famille habitant à Andranomanalina a été pris d’assaut. D’après les signalements fournis par la victime. Il s’agit de la même bande qui avait opéré à Andavamamba. Cette fois, en répétant les mêmes gestes, les malfaiteurs sont partis avec des objets de moindre valeur, notamment des téléphones portables.
Le même scénario s’est reproduit à Ambodin’Isotry où ils se sont montrés un peu plus agressifs. En effet, ils ont frappé à coup de crosse un couple. Au cours de ce forfait, les bandits ont mis la main sur une certaine somme d’argent, des bijoux en or et des téléphones portables.
Le jeudi 06 avril 2012, peu avant l’aube, les bandits sont tombés nez à nez avec les membres du comité de vigilance du fokontany. Au lieu de les affronter directement, ces derniers se sont repliés sans opposer de résistance. C’était d’ailleurs la consigne qu’ils ont reçue de la police. Se trouvant à découvert, un vigile a été pris en chasse par les bandits qui n’ont pas hésité à lui tirer dessus. Il a été touché à la cuisse.
Sitôt alertés, des éléments du poste de police d’Antaniavo Antohomadinika, en patrouille dans les parages, sont intervenus mais le temps qu’ils viennent sur les lieux, les bandits ont déjà fondu dans la nature sans voir rien obtenu."
"Le mercredi 25 avril 2012, un homme qui avait froidement abattu un commerçant de girofle a été lynché par les habitants de Sandrakaty, une localité du district de Mananara Nord. Dans un premier temps, les gendarmes du poste fixe de Sandrakaty ont refusé de livrer le suspect mais les villageois ont commencé à lancer des pierres au bureau de la gendarmerie. D’autres ont même eu l’idée d’y mettre le feu. Les gendarmes ont alors décidé d’évacuer le meurtrier à la brigade de Mananara Nord mais, une fois encore, ils ont dû faire face à une foule hostile qi a fini par avoir sa tête. Et cela malgré cinq tirs de sommation. Les trois gendarmes qui l’ont escorté ont été blessés et évacués à Mananara Nord."
"Le mardi 24 avril 2012, un touriste italien a été pris à partie par des hommes munis d’armes blanches alors qu’il comptait se rendre à moto à Antaimoro avec une femme malgache. Il a été dépouillé de 500 euros, 600.000 ariary et de ses papiers."
"Finalement, trois suspects accusés d’avoir participé à l’enlèvement d’une mère de famille dans la nuit du 27 juillet 2011, ont été récemment arrêtés dans la Commune d’Ambatomanoina. A l’époque, les ravisseurs ont exigé une rançon de 2.800.000 d’Ariary pour la liberté de l’otage. L’on apprend alors de source sûre que les ravisseurs ont conduit celle-ci sur les bords du fleuve de Betsiboka dans la zone frontalière séparant les Districts d’Ankazobe et d’Anjozorobe. Puis, ils l’y ont violée. Les trois ravisseurs se sont relayés pour assouvir leur instinct sur la victime. Sa famille a reçu la menace qu’ils tueront celle-ci si la rançon ne leur sera versée. Les proches de l’otage s’empressaient de payer la moitié de la somme avec laquelle les ravisseurs s’enfuirent. Ce n’est que cette année que l’un des trois ravisseurs a osé se manifester à nouveau afin de réclamer le reste auprès de la victime elle-même. Mais sa famille a averti les gendarmes ; qui n’ont pas eu du mal pour arrêter le ravisseur. Ce dernier, qui n’est autre que le voisin de la dame, a dénoncé ses autres complices."
"Le samedi 24 mars 2012, les occupants d’un camion dont des commerçants ont été pris d’assaut par des bandits dans un guet-apens au lieudit Rasoamalina. Ayant entendu une explosion, le chauffeur est sorti de l’habitacle pour voir ce qui se passait mais les bandits lui ont tiré dessus. Il est décédé sur le coup. Les malfaiteurs ont continué à tirer, tuant ainsi un autre occupant. Ils ont par la suite mis la main sur les 20 millions d’ariary que les commerçants portaient sur eux."
"Le mardi 24 avril 2012, deux jeunes de 22 et 23 ans ont été appréhendés par la gendarmerie. Ils ont été pris en possession de deux sacs contenant 27kg d’ossements humains."
Enfin voilà, tout cela pour dire qu'effectivement il faut faire très attention à ne pas attirer l'oeil des bandits...car cela peut aller très loin! Et pour pas grand chose...
A bon entendeur...
Je rêve? Ils ont appréhende 3 français pour en avoir tue les 2 autres? qque c'est ce bins? Sur base qu'ils se sont rendus au domicile des décédés? T’as du frais par rapport à ca ?
RépondreSupprimerJe sais juste çà...
Supprimerhttp://www.lefigaro.fr/international/2012/05/05/01003-20120505ARTFIG00374-nouvelles-arrestations-apres-le-double-meurtre-a-madagascar.php
http://www.linfo.re/-Faits-divers,372-/Une-rancon-de-100-000-euros-demandee-pour-le-couple-kidnappe
RépondreSupprimerUne rançon de 100 000 euros demandée pour le couple kidnappé
Publié : mardi 8 mai 2012 à 10:20 - Modifié : 8/05/2012 à 11:15
Une rançon de 100 000 euros demandée pour le couple kidnappé
Les autorités mauriciennes ont sollicité l’aide de la France et des Etats-Unis pour tenter de retrouver sain et sauf le couple franco-mauricien, Benoît et Maureen Ng Fuk Chong, kidnappé dimanche en plein centre d’Antananarivo. Dans la Grande île, une opération se prépare afin de localiser les ravisseurs qui réclament une rançon de Rs 4 millions, soit près de 100 000 euros.
Possédant la double nationalité, le Mauricien Benoît Ng Fuk Chong et son épouse réunionnaise Maureen venaient de participer au vote de la présidentielle française lorsqu’ils ont été attaqués par trois individus armés. Ces derniers se sont embarqués de force dans leur Ford Ranger avant de s’enfuir à tombeau ouvert vers une destination inconnue. Lors du rapt, des coups de feu ont été tirés, mais le couple ne semble pas être touché, selon les derniers recoupements.
Au cours d’un point de presse tenu lundi, la gendarmerie malgache a indiqué que Benoît Ng a téléphoné à son patron suite à la demande de ses kidnappeurs. Ces derniers auraient réclamé Rs 4 millions, soit près de 100 000 euros, en échange de la libération des deux otages. La demande de rançon a été faite à Clifford de Roquefeuil-Noël, le directeur général d’Avitec, filiale de FAIL à Madagascar, où Benoît travaille comme directeur des opérations depuis six ans, précise Le Matinal.
Les autorités mauriciennes qui suivent de très près cette affaire sont entrées en contact avec leurs homologues malgaches pour mettre en place une opération afin de retrouver les deux victimes. Aux dernières informations, il s’avère qu’une collaboration entre les services français et américains basés à Antananarivo serait nécessaire pour tenter de libérer sains et saufs le Mauricien et la Réunionnaise.
A Port-Louis, une cellule de crise a été mise en place lundi 7 mai afin de suivre heure par heure l’évolution de l’enquête, rapporte L’Express.mu.
A l’heure actuelle, les enquêteurs malgaches se penchent sur les communications téléphoniques des ravisseurs afin de pister leurs mouvements. De source proche du dossier, les investigations seraient sur la bonne voie. “Nous sommes en contact avec les autorités malgaches. La situation évolue positivement”, affirme le ministre mauricien des affaires étrangères Arvin Boolell.
Par ailleurs, la gendarmerie malgache a tenu à souligner qu’aucune plainte n’a été déposée concernant ce kidnapping, raison pour laquelle les forces de l’ordre n’entendent pas intervenir, en cas d’opération de libération des otages.
honte a la police malgache
SupprimerMadagascar : Le couple franco-mauricien libéré
La Réunionnaise et son mari mauricien ont été libérés hier soir vers 19h. Kidnappés dimanche par trois hommes armés à Tananarive, une rançon de 20.000 euros a été payée.
Benoît et Maureen Ng Fuk Chong sont en bonne santé. D'après le Quotidien, la somme aurait été réglée par l'employeur du Mauricien, un géant de l'agroalimentaire à Maurice, Food and Allied. La société a envoyé un communiqué hier soir : "Dès dimanche soir, la priorité des priorités a été de tout de tout mettre en oeuvre pour ramener Benoît et Maureen en bonne santé. C'est désormais chose faite".
Depuis la crise politique de 2002, les enlèvements à Madagascat sont assez fréquents et constituent une activité fructueuse. Les membres de la communauté indo-pakistanaise, sont les plus touchés par ces enlèvements. En un mois, deux meurtres et un enlèvement ont été commis sur des étrangers à Madagascar.